dimanche 21 février 2010

Gaza, 1 An après les massacres ; Quoi faire ?

Le 26 Janvier 2010, Salle Rameaux à Lyon, s’est tenue la conférence pour évoquer Gaza : un an après les massacres. L’occasion pour Resistance Palestine et son porte de parole Abdelaziz Chaambi, de rappeler les engagements et les objectifs de l’organisation, née de la mobilisation pour Gaza, un an plus tôt.

Briser le siège, soutenir la résistance, combattre le colonialisme et l’impérialisme sont les priorités.

En invitant René Naba, Journaliste ; Jean Bricmon, Enseignant – Ecrivain ; Gilles Devers, Avocat au Barreau de Lyon ; Walid Attalah, Président de l’Association des Palestiniens en France ; George Galloway Député britannique, Résistance Palestine a souhaité rappeler combien la détermination, l’exigence et l’action sont déterminant dans la façon de concevoir le soutien pour la Palestine.

 
 « L’action parle plus fort que les mots et aujourd'hui il est temps de passer à l’action » George Galloway

« Il ne s’agit pas d’offrir, le dernier repas du condamné mais de respecter la volonté d’un peuple à résister contre le colonialisme pour vivre libre. » Abdelaziz Chaambi Resistance Palestine



« Nous avons fait le choix d’organiser cette conférence , non pas pour entrer dans une sorte de concurrence malsaine sur le dos de la cause et du peuple palestinien, comme c’est trop souvent le cas dans le milieu de solidarité avec la Palestine, mais pour innover quelque peu et relever le niveau d’exigences politiques , psychologiques et même sémantiques sur cette question. Les massacres de Gaza nous ont montré le vrai visage des forces d’occupation sionistes, et personne ne peut dire qu’il n’a pas vu ou su ce qui s’est passé à Gaza. Même des sionistes comme Gidéon Levy journaliste de Haaretz ancien collaborateur de Shimon Perez nous dit que depuis les massacres de Gaza les occupants sionistes se sont détachés de l’humanité et nous avons à faire à des inhumains, une sorte d’extra terrestres que nous ne pouvons plus regarder comme êtres humains car ils se sont exclus du genre humain par leur déshumanisation du peuple palestinien et du coup d’eux-mêmes. D’autres juifs refusent de nommer l’entité sioniste du nom d’Israël et nous ne pouvons qu'approuver sur le fond et sur la forme.

Résistance Palestine ne cherche ni un leadership, ni une place sur l’échiquier de la visibilité dans les réseaux dits de solidarité avec la cause palestinienne, nous voulons simplement que les postures et revendications politiques de ces mouvements solidaires soient honnêtes et justes et prennent en compte la mesure des enjeux réels de la situation d’occupation et d’extermination du peuple et de la cause palestiniens. Il ne peut y avoir de solidarité réelle qu’en soutenant le peuple palestinien dans ses aspirations légitimes à libérer sa terre et à y faire revenir tous ses enfants réfugiés chez eux.

Comment accepter de se taire devant la complicité évidente de nos politiques et nos médias avec l’occupant qui nous a abreuvé d’analyses d’officiers de Tsahal sur les massacres nommés « plomb durci » et qu’à aucun moment on n’entende les véritables résistants qui ont fait face à cette barbarie avec des moyens dérisoires, et dont leur peuple a subi les punitions et massacres collectifs face à l’incapacité des sionistes de les faire plier ou libérer leur soldat Gilad Shalit.

Nous avons donc décidé de donner la parole à la Résistance, malgré le blocus qu’elle subit à tous les niveaux, et dans ce sens que nous invitons Walid Atallah en tant que président de l’Association des Palestiniens en France, et que nous donnons la parole à un ministre palestinien du Hamas Monsieur Ahmad Al Kourd en direct de Gaza. Par ailleurs notre choix de donner la parole à Georges Galloway s’inscrit également dans cette démarche de mettre en avant les actes de résistance d’hommes et de femmes politiques ou intellectuels, peu nombreux, à braver la criminalisation de la résistance et le blocus criminel imposé depuis plus de 3 ans.

Gilles Devers, Avocat Jean Bricmont, Professeur - Ecrivain

De même Gilles Devers homme d’action sur le plan juridique et judiciaire avec qui nous avons saisi le Procureur de la Cour Pénale internationale pour crimes de guerre avec plusieurs centaines d’organisations. La résistance passe aussi par la liberté de parole et par l’intégrité dans la dénonciation de toutes les formes d’injustice et d’oppression y compris contre le terrorisme intellectuel et le chantage à l’antisémitisme imposé par des lobbys sur cette question et bien d’autres , et ce dont viendront nous parler Jean Bricmont, et René Naba.

Nous souhaitons en effet que les changements interviennent sur le plan psychologique afin de nous persuader que le sionisme sera vaincu comme l’a été l’Apartheid en Afrique du Sud, et nous devons également changer nos mots et désigner les choses comme elles doivent l’être, nous ne pouvons pas parler de conflit, mais de massacres d’un peuple, d’occupation illégale , colonialiste et raciste . Nous devons cesser d’insulter le peuple palestinien de 48 en l’appelant « arabes israéliens » alors qu’ils sont les palestiniens historiques et de 48 et de bien avant.

Enfin nous devons cesser comme nous l’a dit le ministre palestinien « d’apporter le repas du prisonnier » au peuple de Gaza mais de mettre fin à ce siège et cette occupation criminels de la Palestine. Nous confirmons notre souhait de nous battre pour faire lever le blocus sur Gaza et le retrait du Hamas de la liste des organisations afin de permettre à ces représentants légitimes du peuple palestinien de circuler librement et d’être accueillis à Lyon pour d’autres conférences.

Resistance Palestine - Lyon le 26 Janvier 2010

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